Lilia 15 août 2018

Bonjour Martine,

J'espère que tu vas bien.

Nous enfin avec nos nouvelles. Notre princesse Lilia est née le 15 août à 3h03 du matin. Elle est très vivante et nous rend comblés de sa, présence pure et dynamique ! Tous les trois se portent bien.

Je te remercie pour la préparation yogique qui nous a été très utile car avant ta formation j’envisageais d’accoucher sous une péridurale. Je t’envoie avec joie le récit de la naissance de Lilia.


Avant
le 14 août rien ne m’indiquait une naissance proche.
J’étais toutefois impatiente que tout se passe avant le terme fixé la 28 août. J’ai décidé de prendre un RV pour une séance d’acupuncture pour le 14 août pour essayer de « déclencher » un accouchement de manière naturelle.  

Le 14 août dans la nuit je ressens une certaine excitation je ne réveille dans la nuit et a une difficulté de me rendormir. Je me lève et me promène un peu dans l’appartement et décide de me recoucher sur le canapé dans le salon. Je m’endors et me réveille vers 8 heures du matin par une sensation d’écoulement d’eau important. Je réalise donc que j’ai percé ma poche des eaux et le liquide amniotique est complétement sorti. Je reste quelques minutes dans une espèce de stupeur, ensuite je me lève et vais déranger Vincent dans sa méditation pour lui annoncer cette nouvelle. Nous sommes tous les 2 un peu excités car comprenons que cela signifie que le travail pourrait débuter prochainement.
Cependant nous sommes relativement calmes.  Comme je n’ai pas de contractions nous décidons de chanter quelques mantras ensemble comme nous l’avons fait durant ma grossesse. Le chant terminé nous décidons d’aller nous promener dans le parc de Sceaux situé à 10 minutes à pied de la maison afin de faciliter le déclanchement des contractions. Dans le parc peu de monde durant la matinée un peu couverte et nous chantons encore, faisons des calions aux arbres pour se connecter à l’énergie de la terre et je fais quelques exercices de yoga. Cela me calme et procure la joie intérieure.

Au retour à la maison j’appelle l’acupuncteur qui accepte de nous recevoir plus rapidement et aussi notre sage-femme qui après avoir posé quelques questions
nous donne RV à la clinique vers 14h. Nous prenons la valise de la maternité et partons pour le rendez-vous avec l’acupuncteur. Le temps s’éclaircit et la circulation fluide à Paris pendant cette période de vacances nous amène donc vite chez l’acupuncteur. Après avoir mis 6 aiguilles (2 au niveau de mes poignets, 2 sur la taille et 2 au niveau des pieds) il me laisse allongée. Ensuiteil nous propose de nous rendre à la clinique rapidement car d’après lui il le nécessaire est fait pour « descendre les énergies » et que l’accouchement pourrait commencer rapidement. Cependant je ne ressens toujours pas de contractions. 

Nous partons vers l’hôpital et déjeunons, très détendus, dans un restaurant vietnamien car la clinique se trouve au cœur du cartier chinois parisien. Pendant ce temps-là le liquide continue à s’écouler toujours lentement. J’apprends plus tard qu’une poche percée continue à se remplir et se vider progressivement jusqu’à l’accouchement. Pendant le déjeuner je ressens quelques petites douleurs dans le bas du ventre qui ressemblent aux douleurs des règles. Je suis ravie car j’espère que le travail commence probablement.

A la clinique notre sage-femme m’examine en confirmant que le col est encore fermé mais très souple. Il nous rassure en disant que les contractions et l’appui du bébé pourraient accélérer le travail.

Nous sommes confiants. Les douleurs très légères dans le ventre nous partons pour une longue balade à Paris. Je ne ressens presque pas des contractions, c’est léger. Nous chantons des mantras dans un jardin et revenons à l’hôpital vers 21h. Une sage-femme de la clinique me pose un monitoring et nous dit que le travail n’a pas encore commencé et que ce n’était pas utile de m’examiner. Je ressens cependant des douleurs plus intenses dans le ventre, qui sont facilement gérables toutefois.  

Nous dinons rapidement à l’hôpital et décidons de nous promener dans le cartier. Les douleurs s’intensifient encore et sont régulières toutes les 10 minutes. De retour vers minuit je décide après le conseil d’une sage-femme de prendre un spasfon et m’allonger. Les contractions ne se calment pas. Je décide de prendre
une longue douche qui me soulage bien. Vincent dort. Les contractions s’intensifient progressivement. Je vais voir une sage-femme de garde qui me propose de prendre un bain. Je l’accepte et commence à sentir des contractions encore plus intensément. Je fais alors quelques exercices de yoga dans le couloir pour ne pas réveiller Vincent. Mais ce dernier se réveille (par mon message subliminal) et m’apporte le tapis de yoga et m’assiste dans les exercices. On est tout seul dans le couloir ; le monde dort à points fermés. Les douleurs sont intenses à chaque contraction et les quatre pattes me soulage.

Finalement le bain est prêt et nous allons ensemble nous installer dans une salle avec une baignoire de dilatation. Les contractions s’intensifient beaucoup et deviennent très douloureuses. Dans la baignoire j’essaie de respirer mais rien ne me soulage vraiment. Je reste dans la baignoire une sixaine de minutes et
comprends que si c’est le début du travail je ne pourrai pas gérer et dois demander la péridurale. Sur une forte contraction je ressens soudain une envie irrésistible de pousser et demande à Vincent d’appeler rapidement une sage-femme. Je suis dans un état second. La sage-femme arrive
m’examine et nous annonce sans préciser l’état de mon col que « nous devons appeler d’urgence notre sage-femme car le bébé va sortir prochainement ».

 Je suis transportée rapidement dans une salle d’accouchement. La position allongée sur le côté me convient. A chaque contraction je pousse car c’est un réflexe que je ne peux pas contrôler. Vincent chante OM et me guide dans ma respiration, sa présence me rassure.
Une sage-femme présente dans la salle m’encourage en disant que je fais tout correctement. Je ne réalise pas grand-chose. L’Ave Maria et autres musiques que Vincent fait jouer me plait quand les contractions s’arrêtent. La douleur dans le ventre me recouvre à chaque contraction cependant. Je remarque à peine
l’arrivé de notre sagefemme qui finalise l’accouchement. Il m’encourage et laisse sentir avec ma main la tête du bébé qui commence à sortir progressivement. Encore quelques poussées et le bébé est né à 3h03. C’est une fille, elle est posée sur mon ventre et pleure vigoureusement. Vincent pleure de joie et de soulagement.
Nous sommes heureux. Le sage-femme nous demande son prénom : Lilia Maria. Le placenta sort
également et le sage-femme fait quelques points de suture sous une anesthésie locale car j’ai eu de petits déchirements. Lilia fait sa première tétée qui nous rend très heureux. 

Avec Lilia nous rentrons dans notre chambre heureux et soulagés après cette naissance physiologique contents
qu’elle soit si courte avec des douleurs intenses vers la fin seulement.

Avec tout notre amour et gratitude
pour tes encouragements de savoir lâcher prise et faire confiance à la vie.

Olga, Vincent et Lilia